Un sanctuaire angélique
« Oh le beau Ange ! »
« Oh le beau Ange ! » répète la petite Jeannette lorsqu’elle aperçoit l’ange qui accompagne la Belle Dame. À la question des enfants, qui demandent à la Vierge Marie « Quel est l’Ange qui vous accompagne ? », il répond lui-même : « Je suis l’Ange Gabriel ». C’est cette présence exceptionnelle qui fait de L’Ile-Bouchard un rare sanctuaire angélique et le cadre unique au monde de la scène de l’Annonciation.
Les enfants décrivent une Belle Dame accompagnée d’un ange agenouillé devant elle. Il n’est sorti de sa contemplation qu’un instant, lorsque, le visage tourné vers elles, il s’est présenté aux fillettes. « Je suis l’Ange Gabriel ».
Ses ailes sont blanches, « couleur de lumière », aux contours dorés, dont les « petites plumes » vibrent sous l’effet d’une imperceptible brise… Dans sa robe d’un « blanc rosé », il illumine la grotte comme une source de lumière. Telle est la description des quatre fillettes en 1947, où perce leur admiration pour cet être de lumière. Elles se souviennent qu’il priait lui aussi, remuant les lèvres en silence, tandis qu’elles récitaient le Je vous salue Marie. La présence de l’Ange Gabriel, messager de l’Annonciation, évoque l’univers invisible créé par Dieu.
A L’Ile-Bouchard, la Vierge Marie, à qui Dieu a annoncé la naissance du Sauveur par la voix de l’ange, nous enseigne à nous appuyer nous aussi sur ces messagers du Ciel, bienveillants protecteurs et inlassables intercesseurs.
« L’Ange, lui-même d’une très grande beauté, est ébloui par la splendeur de la Dame car en elle se reflète la gloire de Dieu. Cela nous montre que celle que l’Ange contemple est, dans sa simplicité et son humilité, glorieuse non à la façon des hommes mais par sa proximité avec Dieu. C’est pourquoi cette gloire n’écrase pas les fillettes mais les éblouit à leur tour.
À la mesure de notre propre simplicité et humilité, nous pouvons avoir accès à ce monde angélique. Il est inséparable du Christ et de sa Mère et nous aide à y entrer. » L’Ile-Bouchard, une grâce pour notre temps, Frère B.-D. de la Soujeole, Ed. Emmanuel, 2017, p. 40-41.